[MISSION SOLO] Renseignement auprès d'Hernest Leblanc

Par souci de discrétion, Meliodas a dû faire cette mission en solitaire. Une mission difficile apparemment par certains membres de la guilde qui préféraient faire du boucan plutôt que de rester discret. A vrai dire, le prince des démons préférait faire cette mission seul et ne pas avoir quelqu’un à surveiller. S’il échouait, ce serait par sa propre erreur. Avoir quelqu’un dans les pattes le gênerait. De plus, son apparence juvénile pourrait parfaitement tromper certaines personnes vigilantes et en alerte. Pour ce genre de mission, il comptait seulement jouer comme jamais au jeu du parfait petit innocent. Il s’était vêtu d’un simple t-shirt, d’un jean délavé ainsi que des baskets. La description de l’homme en tête, Meliodas s’est mis en quête de le trouver. Se cachant près de la place centrale sur une terrasse, il ne put que murmurer un juron sur les indicateurs qui avaient un peu mal fait leur travail. 3 personnes ressemblaient parfaitement à la description émise. Cheveux grisonnants, habillé d’une manière plutôt élégante. Tandis qu’il dégustait un café sur la terrasse, Meliodas se faisait un plan. Cela prendrait trop de temps à les interroger un par par. Certes, son apparence adolescente aux rondeurs un peu enfantines pouvait tromper tout le monde, mais ce n’était qu’un détail parmi tant d’autres. Une émeute créée à partir de son aura ? Non, l’homme pourrait ressentir que c’était lui qui avait fait cela, si l’homme était un tant soit peu magicien. Son aura démoniaque ne serait pas une grande aide pour ce coup-ci. Maugréant un peu contre sa guilde qui n’avait pas su être précise sur les informations, Meliodas décida le tout pour le tout. Un plan qui consistait en 3 étapes : Tout d’abord s’approcher d’un des trois hommes sans se faire forcément remarquer.

Terminant son café, il paya celui en laissant l’argent sur la table avant de s’en aller d’un pas calme vers le parc. Sa démarche était lente, comme celle qu’une personne ferait lors d’une promenade. Tout son jeu d’acteur se reposait sur son observation de l’être. Tout était une question de faux semblant. Meliodas avait un air nonchalant et détaché comme ceux qui se promenaient, bien qu’il surveillait les trois. Un geste qui pourrait être innocent mais en réalité stratégique car il était à égale distance des trois. Il poussa un profond soupir que tous les trois hommes pouvaient entendre. Il ne restait plus qu’à attendre ce qui allait se passer ensuite.

Il était trop tard lorsqu’il vit l’homme aux pigeons partir mais il se permit de distinguer ses moindres traits au cas où que cela ne soit pas les deux autres. Meliodas se décida de ne pas le suivre tout en maudissant les indicateurs qui allaient souffrir de leurs bêtises. Peut-être une photo ? Etait-ce compliqué avec les choses qu’on appelle la technologie. L’homme aux pigeons semblait être un papy mais encore une fois, le démon savait au combien les apparences pouvaient être trompeuses. Il n’y avait qu’à le voir lui. Un meurtrier qui terrorisait 5 puissants clans entiers et pourtant, il était petit, ne dépassant pas les 1m60. Maugréant intérieurement contre ces idiots qui allaient finir en pinte de bière, Meliodas se décida à tenter une action. L’homme au téléphone s’emporta mais restait toujours dans une voix basse, comme pour ne pas attirer l’attention. Ce qui bien évidemment attira l’attention. Il savait que les hommes de main de Merlin étaient des gens bien occupés. Il était son premier suspect ainsi que le deuxième homme sur le banc. L’homme aux pigeons était parti se promener autour du parc et s’éloignait de lui. Il essaye au pire de le rattraper plus tard en cas d’échec.

Dans tous les cas, Meliodas s’approche un peu plus des deux hommes en feignant l’innocent parfait, s’approchant même celui qui était sur le banc en train de plier son journal.

-Excusez-moi, puis-je vous emprunter votre journal ? Demanda-t-il en se tenant à une petite distance du vieil homme pour ne pas le brusquer.

Il allait tenter de parler à celui-ci, le retardant au maximum tout en voulant écouter la conversation de l’homme au téléphone. Meliodas feignit un air purement enfantin et innocent auprès de cet homme.

Meliodas commençait à lire le journal sans vraiment le lire, cherchant des informations sur Hernest Le Blanc dans certaines choses mais ne trouvant guère quelque chose. Il cherchait un détail physique qui pourrait l’aider. Ce n’était pas cet homme à coup sûr selon lui. Lorsque l’homme raccrocha, il vit à son expression son humeur. Tentant le tout pour le tout, Meliodas se leva en pestant lui-même intérieurement contre les indications qui avaient mal fait leur travail. Au pire, il essayera à nouveau. Il pestait toujours car ce n’était pas vraiment non plus là où il était doué. Certes, dans son monde , Meliodas était un excellent pisteur ou chasseur. Mais il avait des pistes plus concrètes que les indicateurs lui avaient donné. De plus, il était apte dans les stratégies de combats, dans les combats et dans l’espionnage. Cependant, certains avaient jugé bon que cela soit lui. Meliodas avait l’apparence d’un gamin, ce qui pourrait ne pas le rendre suspect. Attendant que cet homme parte, Meliodas se dit que c’était peut-être le vieux aux pigeons. Sa propre doctrine s’était retournée contre lui ? L’apparence d’un bon vieux l’aurait trompé à ce point ? Il se mit à le rechercher sur la place avant de décider de partir par là où il était passé tout en faisant genre de lire le journal, rien d’intéressant. Il était parti depuis bien trop longtemps, et Meliodas n’a pas pu capter son odeur.

Là, il ne cherchait plus d’informations sur Hernest Le Blanc mais lequel était Hernest Le Blanc. Un doute s’empara de lui. Peut-être que c’était l’homme au téléphone. Un homme en costume, je vais leur en mettre plein dans les fesses, pensa Meliodas dont les yeux virent au noir avant de reprendre leur apparence émeraude. Il se décida de revenir plus tard avec beaucoup plus d’informations physiques et sur la routine de celui-ci.

Finalement, Meliodas avait réussi à trouver des renseignements concernant Hernest Leblanc, en renvoyant les espions faire leurs boulots concernant cet homme qui détenait un secret important pour le palais de Merlin. Les mêmes espions qui s’étaient pris une sacrée frayeur avec Meliodas, lorsque celui-ci est revenu. Ils tremblaient comme des fillettes face à son côté démoniaque avant de partir en courant pour compléter leurs rapports. Ils sont revenus quelques jours plus tard avec des informations plus complètes. Finalement, les espions étaient beaucoup plus travailleurs lorsqu’ils étaient sujets à une énorme pression. L’homme qui nourrissait les pigeons, était celui que sa guilde cherchait. Un homme important qui travaillait aux côtés du sorcier. Ce Merlin représentait un obstacle conséquent dans sa quête. Celui-ci avait créé une telle bêtise qu’il avait peur pour son clan. Meliodas était le seul à être craint dans son monde. Le seul capable d’affronter les archanges. Il était le seul à équilibrer ce conflit. Sans lui, le clan des démons serait perdant dans ce conflit. Plus les jours passaient, plus les mois défilaient, plus l’inquiétude montait en Meliodas pour son clan. Zeldris, son frère. Il espérait que celui-ci se porte bien, en ce moment.

Suite aux informations, Meliodas avait décidé de faire une approche plutôt discrète, en prenant un café à emporter. La seule chose qui valait le coup dans ce monde, c’était le café. Il se dirigea vers le parc, café noir à la main avant de s’asseoir à côté de l’homme qui nourrissait le pigeon, pas trop proche, pas trop loin. Tout en buvant une bonne gorgée de son café, Meliodas l’observait. Il avait l’air normal, très normal. Au bout de quelques secondes, le démon observait les pigeons.

-Faites-vous cela souvent ? Demanda Meliodas d’un ton faussement curieux.  

Qu’il est ennuyeux cet homme, pensa Meliodas en le regardant donner à manger. Il avait décidé de feindre l’intérêt pour ce passe-temps complètement ridicule. Il se demandait même à quoi c’était jouissant de nourrir des stupides oiseaux, qui étaient ridicules et hideux à souhait. Cependant, cela plaisait à l’homme ennuyeux à côté de lui. L’homme en lui-même n’était pas intéressant en soit, avec un tel loisir, cela se voyait comme le nez en plein milieu de la figure, mais c’étaient les informations que cet homme avait qui l’était. Ravalant sa fierté, Meliodas décida de hocher la tête avant de prendre le paquet, de saisir quelques graines et de le balancer aux volatiles qui commençaient à se bagarrer pour avoir des miettes. Il regardait les volatiles battre des ailes, en prenant avec leurs becs. C’était véritablement ennuyeux à faire.

-Pourquoi faites-vous cela ? Je veux dire que les oiseaux peuvent très bien se nourrir eux-même. Qu’est-ce que cela apporte de le faire pour vous ? Demanda Meliodas curieux bien que ennuyé avant de tendre le sac de graines à l’homme après en avoir jeté. A part des pigeons bien enrobés ? Tenta de plaisanter Meliodas afin de gagner la confiance de cet homme.

Il offrit un petit sourire à l'homme afin de feindre de la sympathie.